REVIEWS



BONEBREAKER CD 2019 : 

METAL IS THE LAW (France) - 07.01.2020
https://www.facebook.com/notes/metal-is-the-law/dawnpatrol-bonebreaker/2479332888981124/


DAWN OF STEEL - CD 2016 :


ALL AROUND METAL (Italy) - 22.07.2017
http://www.allaroundmetal.com/component/content/article/26-releases/3945-thrash-metal-post-nucleare-quello-dei-francesi-dawnpatrol

INSANE VOICES LABIRYNTH (Italy) - 02.08.2017
https://www.insane-voices-labirynth.it/grand-sounds-pr/recensioni/dawnpatrol/

ANTICHRIST - 04.08.2017 
http://antichristmagazine.com/review-dawnpatrol-the-dawn-of-steel/

NECROMANCE (Spain) - 04.07.2017
http://necromance.eu/dawn-patrol-fra-the-dawn-of-steel-cd-2016-nuclearmageddon-records/


METAL IS THE LAW : 
Par Arch Gros Barbare (26/10/2016)

Groupe : DAWNPATROL
Titre : The dawn of steel
Label : Nuclearmageddon Records
Année : 2016
C’est étrange lorsqu’un groupe revendique, pas forcément des influences, mais au moins des écoutes, il cite bien souvent des groupes qui musicalement, ne sont pas du tout similaires, si ce n’est l’agressivité primaire effectivement. Et DAWNPATROL possède cette agressivité primaire et basique qui malheureusement s’est perdue chez beaucoup de groupes pour laisser la place à la technique, à la production ultra puissante, à la recherche de la perfection même parfois, ne laissant plus aucune chance, au contraire, aux imperfections qui sont l’essence de la rage présente dans la musique metal.
DAWNPATROL n’a donc de Megadeth que le nom d’une chanson, et des groupes de thrash qu’il adore, que la facette authentique et sauvage. Parce que dans le Black/thrash (ou plutôt le Thrash/black) ultra primitif de DAWNPATROL, on ne retrouvera aucun plagiat, aucun clonage et c’est sans doute grâce à ça que le groupe pourra revendiquer des qualités dissimulées par son épaisse couche de sauvagerie barbaresque et anarchique.
Après une démo et un mini cd, voici venu le temps de présenter au monde souterrain le premier album de DAWNPATROL. Un album écrit par le maître à penser du groupe, V.Wolfstorm qui offre avec Cendres son compère à la batterie, (un peu comme Satyricon le faisait à deux), un album underground au sens propre du terme et dégueulasse en son sens figuré.
Dégueulasse, parce qu’il est crade, il est sale, il est libre, il est authentique, on a l’impression d’avoir une sauce bien poisseuse où vieux heavy metal très sombre, punk , thrash rugueux et black miteux se sont cognés les tronches pour en faire ressortir ce dix titres de quarante minutes.
Et dans ce magma purulent, DAWNPATROL se retrouve assez proche des atmosphères de Dark Throne bien ancrées sur la période qui va de « Fuck off and die » à « Dark throne and black flags » et « Circle the wagons », (en étant vraiment proche du premier de cette trilogie fantastique), mais c’est hyper réducteur tout de même parce que DAWNPATROL reste ouvert à toute cette scène thrash/black occulte internationale et certainement pas seulement à un groupe.
« The dawn of steel », fera peut-être fuir du monde, ne nous mentons pas, parce que d’une part sa production est très rugueuse, loin des standards d’aujourd’hui, avec des guitares saturées, qui braillent comme de vraies guitares au service du malsain, et une batterie qui sonne comme une vraie batterie, sans tricherie, (sachant que l’album a été mixé et masterisé au AMSR Studio qui avait fait un très bon travail sur le dernier Mind Whispers en date.). Mais on s’en fout, qu’ils fuient…Car c’est ce côté roots , à la old school thrash précambrien qui séduira les amateurs de choses sans fioritures , pour peu qu’ils soient réceptifs à ce genre de productions.
Et d’autre part, parce que le style de DAWNPATROL ne cherche ni la complexité, ni la célébrité dans la commercialisation de riffs accessibles à la petite sœur du cousin ou à la grand-mère du fiston. DAWNPATROL cherche à rentrer dans le lard, avec des riffs ultra simples, des rythmiques basiques qui font vibrer la corde râpeuse. Alors certains fuiront, d’autres viendront de l’autre côté, moins nombreux certes, mais plus en recherche de l’essentiel. Et l’essentiel, c’est ce que DAWNPATROL offre au travers de ses chansons, où l’on retrouve les atmosphères et ambiances de la vieille époque des Venom, ou de groupes tels que Celtic Frost.
Voilà ce que vous donne DAWNPATROL, ni plus ni moins. Vous le prenez ou vous le laissez.
Mais parmi ceux qui le prendront, ils seront bien surpris par la qualité vocale de Wolfstorm qui dégueule ses phrases à en donner la gastro à l’auditeur. Le monsieur arrive à filer à ses vocaux une acidité morbide qui lui donne quelque part une signature vocale relativement intéressante.
Maintenant restons lucide, DAWNPATROL n’a pas été touché par la grâce du divin, et ce n’est pas un album , qui plus est un premier album, qui entrera obligatoirement dans les annales de la scène thrash/black mondiale. Cependant, la balade entre les rythmiques d’un « After the atomic war » où les breaks sont légion, préparant l’auditeur à des démarrages en roue libre sur fond de violence, ou bien l’extrême thrash d’un « deathgame », rappelleront certains à leur bon souvenir de collège où l’on découvrait multitude de groupes par le biais d’un pote qui connaît un pote, qu’avait chopé un flyer, qui avait écrit au groupe.
Et ça, ça vaut de l’or, parce que c’est ce qui te rend un groupe culte en moins de deux. On retrouve dans tous les titres de DAWNPATROL cette espèce de côté très « evil », très malsain qui permet de donner à leur thrash, le black nécessaire pour faire crisper les joues et froncer les sourcils. On retrouve également quelques traces du vieux heavy metal dont on parlait au tout début, avec un morceau tel que « Holocaust 2000 » qui ne dépasse pas le milieu des années 80′s en terme de noirceur, et un bon groove thrashé sur « Post Nuclear thrash metal » qui est la petite cerise de l’album avec une basse et une rythmique relativement « orgasmatroniques » par endroits.
Une musique qui propose des riffs bruts, sans aucune autre sorte d’adoucissement, juste le combat, avec une frontcover et un logo signés Chris « Thorncross » Moyen, DAWNPATROL est honnête dans sa démarche et dans son attitude, à l’arrivée, on apprécie ça. Ce premier album est loin d’être parfait , mais c’est justement cette imperfection qui fait son charme. On le sait bien que l’âge de pierre est révolu, et comme nous sommes entrés malheureusement dans l’âge de guerre, il se peut que DAWNPATROL puisse faire partie de la fête.




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